26/11/2011

Memento Mori

L'exposition du travail de Laurence Nourisson bat son plein. De très nombreux visiteurs, tous fascinés par ces objets insolites qui parlent à quelque chose de très enfoui en nous, que la bande sonore - partie intégrante du travail présenté - accentue. Si on peut regretter que parfois le bruit de la rue empêche d'aller jusqu'au bout de ce voyage à travers des temps rêvés, l'imagination parvient à s'envoler pour un périple qui surprend jusqu'aux tréfonds de nous-même et suscite des sensations et des idées insoupçonnées...


L’exposition MONGO présente des œuvres réalisées entre 2007 et 2011, une série de parures présentées dans des vitrines à  fond noir réalisées avec des déchets plastiques trouvés sur un même lieu, le titre renvoie au site sur lequel ces déchets ont été trouvés. Ces parures font référence aux premières productions artistiques de l'homme qui récupérait des débris d'os, de plumes pour se parer. On retrouve aujourd'hui les traces de cette activité artistique dans nos musées d'archéologie ou d'ethnologie. L'artiste a repris ainsi les codes de présentation de ces institutions. Certains visiteurs ont évoqué une forme de spiritualité qu'on sent présente dans cette présentation de parures et d4objets qui pourraient provenir d'une civilisation ancienne, d'une spiritualité oubliée ou disparue...

C'est à la suite d'un échange avec un frère dominicain et deux visiteurs de la galerie que nous avons abordé et réfléchi aux  conjonctions entre l’art contemporain et la spiritualité. Notamment à travers les questions existentielles qui traversent l’un et l’autre (le sens de la vie, la mort, la souffrance, la faiblesse, le don, le partage, l’autre, l’humain etc.) sont bien présentes tout au long du parcours de cette exposition. Elle soulignent ainsi l'évidence de certaines analogies de relation entre les deux démarches, l’expression de la foi et la création artistique. Par exemple, les deux reposent sur un engagement personnel, sur une expérience forte.

L'Art contemporain au service de la foi n'est cependant pas un objet de foi en soi. Il ne doit pas y tendre, pas y prétendre. Le protestant que je suis, s"il aime l'art, refuse d'adorer des idoles. Trouver dans la beauté, qu'elle soit née de la main de l'homme ou naturelle, les traces du divin parait évident. Faire de cette manifestation un objet d'adoration l'est beaucoup moins et demeure dangereux. Préoccupant aussi.

Tout cela peut être stimulant. Mais souvent, pris par l'enthousiasme mis à défendre l’art contemporain, nombreux sont ceux qui en font une valeur de référence auquel tout, ou presque, doit se soumettre, y compris la foi chrétienne. Du coup, l’art "contemporain" devient une sorte d'objet de foi ; une référence première et ultime, face à laquelle la foi chrétienne perd toute consistance. Elle devient copie du modèle.

Ou alors, il y a concordisme : l’un et l’autre seraient de même nature, ne seraient que les deux faces d’une même monnaie. Du coup, l’ auteur donne un statut ontologique à l’art contemporain, alors même que celui-ci s’est précisément libéré de toute ontologie. C’est particulièrement frappant quand certains auteurs et artistes évoquent "des relations entre cet art et la Vérité". Or nous savons que tant dans l’esthétique que dans la philosophie contemporaines il n’y a plus une vérité, mais au mieux des vérités, autant d’ailleurs que de penseurs ou de créateurs qui expriment en général essentiellement, voire exclusivement leur vérité.

Des exemples de ces confusions et mélanges entre foi et art ?  : "La rencontre de l’art par la Foi (...) révèle la dynamique interne de la Foi comme artistique et révèle de même la dynamique de l’art comme croyante". Ou encore (p. 42) : "L’art est un allié de la Foi. Les artistes partagent instinctivement cette approche chrétienne présentée ici à grands traits". On pourrait multiplier les exemples de ces analogies fondées sur la confusion entre deux domaines qu’il faut vraiment distinguer et séparer.


L'art contemporain, un vis-à-vis essentiel pour la foi
Auteur : Alexandre, Jérôme
Editions Parole et silence
Collection Collège des Bernardins-Ecole cathédrale, cahier , numéro 92
Parution : janvier 2010
ISBN : 978-2-84573-838-6
Prix : 14 euros

25/11/2011

Vappu Johansson à la galerie au printemps 2012



Away2 - Photopolymer, etching. 2009.

Nous nous sommes connus par hasard. Vappu Johansson passait dans la rue avec Marc son compagnon français. Elle a poussé la porte de la galerie. Nous avons bavardé, pris un café. Elle est revenue avec des bribes de son travail et ce fut le coup de foudre. Un artiste bordelais qui revenait de Finlande me parla d'elle, de sa réputation. Pas d'hésitation, nous devions exposer Vappu Johansson. L'artiste finnoise présentera au printemps prochain un travail inédit, réalisé pour Bordeaux et qui n'aura donc jamais été présenté. En attendant de découvrir ses œuvres à la galerie en 2012, nous vous invitons à visiter son tout nouveau site très beau et très bien fait, avec toutes les pages traduites en français. De quoi vous mettre l'eau à la bouche.

26/09/2011

La galerie : affronter joyeusement l'avenir

Ouverte en octobre 2009, la galerie blanche fait peu à peu sa place dans l'univers bordelais de l'art contemporain et de la création artistique. Structure associative, elle a cherché depuis le premier jour, à DONNER A VOIR en dehors des courants et des modes, voulant montrer à des des publics très divers - et pas forcément familiers des espaces culturels dévolus à la création contemporaine - ce que l'art peut représenter de bonheur et de joie, mais aussi d'interrogations et de réflexions. Ainsi, avec des horaires d'ouverture si pour la plupart franchissaient le seuil d'une galerie d'art pour la première fois. Les échanges qui sont spécifiques (la galerie est ouverte la nuit en fin de semaine, notamment le jeudi soir), l'espace a reçu la visite de très jeunes, étudiants ou jeunes professionnels qui pour la plupart franchissaient le seuil d'une galerie pour la première fois. Nombreux sont revenus, certains sont devenus clients, beaucoup sont désormais des amis et tous participent à nos évènements et parfois les visiteurs timides ou sarcastiques du début sont revenus solliciter un stage, des conseils ou des avis. Plusieurs d'entre eux se sont décidés à entreprendre des études d'histoire des arts, d'autres ont intégré les Beaux Arts ou des écoles de graphisme suite à nos discussions et aux rencontres qui ont pu se faire dans la galerie. Peu à peu, par le bouche à oreille - la galerie n'a jamais vraiment fait de publicité, faute de moyens - les vernissages souvent animés par des groupes, des DJ ou des solistes, ont attiré une assistance très nombreuse. "La galerie blanche et ses louveteaux" comme a dit un jour un ami journaliste, tant l'image de la galerie de la rue du Loup est devenue un lieu emblématique pour de nombreux jeunes bordelais. La proximité du Dick Turpin's, de la Brasserie Le Cheverus, du Fiacre, partenaires de nos évènements facilite aussi l'empathie de ce public fidèle, combien de soirées de fin de vernissage ou de décrochage se terminent dans ces établissements sympathiques où les amis de la galerie sont reçus à bras ouverts !
Mais aujourd'hui, au moment de fêter son troisième anniversaire, la galerie doit faire face à plusieurs problématiques et la manière dont celles-ci seront abordées puis réglées déterminera l'avenir de ce magnifique projet que les 884 sympathisants (et, à l'heure où nous publions ce billet, les 519 amis Facebook), soutiennent par leur présence et leurs messages.
Le propriétaire des locaux que nous occupons depuis la création de l'association en 2009, n'ayant jamais voulu établir qu'un bail précaire, n'a jamais voulu établir un bail commercial qui aurait permis à la structure de bénéficier d'une protection légale contre une augmentation trop forte des loyers. Ce bail provisoire arrivé à expiration fin juin a été renouvelé mais avec une augmentation justement. L'essentiel de notre activité n'étant pas à but commercial, nos choix en matière d'expositions, leur fréquence et les frais inhérents à notre communication et au soutien des artistes de la galerie, l'association parvient difficilement à assumer les charges du local. Au demeurant sympathique, le propriétaire n'est ni altruiste ni mécène et l'art contemporain ne pèse pas plus dans sa politique que des chaussures ou des pommes de terre. Aujourd'hui, l'association a les caisses vides. les deux dernières expositions - reconnues comme de très grande qualité - n'ont pas permis d'assurer les charges des derniers mois contrairement aux précédentes expositions. Impatient et dans son droit, le propriétaire a considéré que le retard de loyer (un seul mois en fait) était un motif valable de rupture de nos engagements. Depuis quelques jours, un panneau "à louer" est apposé sur la vitrine... Des travaux de peinture et d'éclairage étaient prévus en septembre, ainsi que la pose d'une signalétique... Tout est donc suspendu pour le moment.
Doit-on baisser les bras et remettre à plus tard le redéploiement de nos activités ? Surseoir aux expositions et aux autres manifestations prévues et qui nous engagent auprès des artistes retenus (dont certains travaillent pratiquement suite à une commande de la galerie) ? Notre participation à plusieurs foires d'art contemproain un moment envisagée pour cette fin 2011 a été reportée aux calendes grecques... Doit-on déménager nos locaux et dès à présent nous mettre à la recherche d'un nouveau lieu d'exposition avec un loyer raisonnable et un bail normal et qui nous protègerait de la gourmandise des propriétaires et des agences ? Doit-on solliciter les pouvoirs publics pour une aide d'urgence ou le prêt de locaux à chaque exposition ? Doit-on dans ces conditions redéployer notre campagne de mécébat comme cela était programmé pour octobre 2011 avec la nouvelle exposition ? Faut-il faire payer les artistes qui veulent exposer chez nous et correspondant à notre vision de la création actuelle ? Comment choisir la meilleure direction sans trahir les principes fondamentaux de l'association ni devenir une boutique d'art et vendre du médiocre et de l'art-ificiel ?
Autant de questions que nous posons officiellement en ligne, invitant nos amis, les membres de l'association, nos confrères galeristes, les artistes, les élus à réfléchir à ce qui peut être fait, à ce qui doit être fait pour que ne s'arrête pas bêtement une aventure aux ambitions modestes mais pleine de promesses dans l'environnement culturel bordelais. Vos idées, aides et suggestions sont les bienvenues. Les références de notre compte bancaire sont disponibles sur simple demande. Toute proposition est la bienvenue : subventions publiques exceptionnelles, collectes de fonds ou aides privées, mais aussi toutes aides en nature (prêt de locaux, par exemple, concerts et spectacles au bénéfice de l'association). Allez, tous ensemble, à quelques jours du lancement de la 2e édition d'Evento, faisons en sorte que la galerie puisse chanter, avec Sylvie Vartan, et mieux, (plus arty contemporain) avec Chris Garneau, "ce soir je serai la plus belle, pour aller danser" !

Illustration : Gérard Garouste,
deux sorcières et un cochon,
gouache, 2011.
Actuellement à la Galerie Daniel Templon

Nouvelles du travail de Laurence Nourisson

Parue de tête. Création récente montrant le constant travail de l'artiste qui a exposé tout l'été à la galerie, et l'évolution de sa technique, le dynamisme de son inspiration. A retrouver sur son blog : cliquer ICI.

15/09/2011

Jean-Jacques Aillagon : Le créateur reste le seul maître de ses choix.

Peu avant que se déclenche l’Affaire "Piss Christ"(*), le journal Libération, dans son numéro du 13 avril dernier, avait lancé un débat intéressant que nous avons trouvé intéressant de relayer. "L’artiste doit-il être irrespectueux ?" Première réponse, celle de Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture, ancien patron du Centre Georges Pompidou, conseilleur de François Pinault à Venise et président jusqu'en octobre de l'établissement public du Château de Versailles.

Jean-Jacques Aillagon : "La question est complexe. Elle renvoie en fait à deux interrogations distinctes : l’artiste a-t-il le devoir d’être irrespectueux ? Cela signifierait qu’il n’y aurait d’œuvre que dans l’irrespect. L’artiste a-t-il le droit d’être irrespectueux ? Cela voudrait dire que l’artiste disposerait de droits particuliers, dérogeant éventuellement aux règles qui s’appliquent au commun des hommes. Quelques affaires récentes ont mis en relief la question de cette possible dérogation par rapport aux usages qui fondent les convenances sociales et culturelles. A Avignon, la présentation de Piss Christ d’Andres Serrano, dans la collection Lambert, suscite des protestations, comme celle de A Fire in My Belly de David Wojnarowicz à la National Portrait Gallery de Washington, ou encore celle de la Nona Ora de Maurizio Cattelan représentant Jean-Paul II écrasé par un rocher.

L’artiste doit-il disposer d’une complète liberté, forme suprême de la liberté d’expression ? N’est-ce d’ailleurs pas dans cette liberté que reposent le ressort et l’intérêt même de l’acte créateur ? L’artiste doit, en effet, pouvoir s’affranchir des règles, des conventions et des certitudes, cette liberté concernant tout d’abord les normes esthétiques. L’artiste sera alors irrespectueux et je dirais que c’est tant mieux. Gardons-nous cependant de considérer que seules les marques superficielles et parfois formelles de l’irrespect caractériseraient l’artiste et le consacreraient en tant que tel. L’irrespect est à mes yeux une attitude positive de refus des préjugés. On ne peut, cependant, le réduire aux formes anecdotiques de l’insolence qui ne recherchent, de façon superficielle, que la provocation ou le sensationnalisme.

A vrai dire, entre les écorchés de Fragonard et les cadavres naturalisés de l’exposition "Our Body", je vois une nuance qui réside dans l’essentiel, c’est-à-dire dans l’état d’esprit qui motive la liberté prise par rapport aux conventions. Quand Wim Delvoye se livre à des tatouages sur des cochons ou, qu’avant lui, Hermann Nitsch, actionniste viennois, mettait en scène des sacrifices de bovins ou d’ovins, ils transgressent, de toute évidence, les règles et même les lois qui s’appliquent au traitement des animaux. Dans le même temps, ne peut-on considérer qu’ils nous renvoient, l’un et l’autre, de façon très crue, aux questions de notre relation avec le monde animal, avec la vie et la mort, et que d’une certaine façon ils renouent avec la fascination qu’ont exercé sur les artistes, de tout temps, la mort, la souillure, la saleté, la déjection, comme on le voit dans le retable d’Issenheim de Mathias Grunewald ?

Y a-t-il des limites ? Faut-il des limites ? Qui doit décréter les limites ? Qui doit juger leur transgression ? La question est souvent d’actualité, comme le montrent les actions en justice engagées contre les commissaires de l’exposition "Présumés Innocents" ou contre le château de Versailles à l’occasion de Jeff Koons. Le Petit traité de la liberté de création d’Agnès Tricoire aborde cette question avec précision. Pour ma part, je considère que c’est à l’artiste seul à rester le maître de ses choix et à ceux qui ont la responsabilité de présenter ses œuvres dans l’espace public d’évaluer ce qui est compatible avec l’état des sensibilités qu’elles rencontreront. J’aimerais en tout cas qu’on sache échapper à la désinvolture et à la censure à la fois, y compris à l’autocensure qui est la pire, et que l’on évite de sombrer dans la judiciarisation de la vie culturelle à laquelle invitent les initiatives désormais trop fréquentes de saisine des tribunaux par des individus ou des associations qui s’estiment lésées par la présentation de telle ou telle œuvre qui ne leur convient pas ou qui les choque.

A mon sens, il n’y a pas de création sans liberté. Cette liberté, l’artiste en est à la fois le bénéficiaire et le juge. Elle ne le dispense pas de se souvenir des lois fondamentales qui règlent la solidarité morale et politique de l’espèce humaine, comme les droits de l’homme. On ne saurait imaginer que l’artiste ou l’écrivain, parce qu’il est créateur, pourrait s’affranchir lui-même de ces règles fondamentales. Pouvait-on, en effet, absoudre Céline de son épouvantable antisémitisme parce qu’il avait du talent et encenser son "irrespect" ? Non, bien évidemment."

© Libération 13 avril 2011

(*) : Afin de mettre en avant les conditions de réalisation de sa photographie, Andres Serrano l'intitule Immersion (Piss Christ). Il défend son travail comme étant une critique de "l'industrie milliardaire du Christ-des-bénéfices" et une "condamnation de ceux qui abusent de l'enseignement du Christ pour leurs propres fins ignobles." À la suite du vandalisme que l'œuvre a subi à Avignon en 2011, Serrano, tout en se disant chrétien, s'est de nouveau expliqué sur le titre : "Mes titres ont un caractère littéral et sont tout bonnement descriptifs. Si je réalise un monochrome de lait ou de sang, j'appelle cela “lait” ou “sang”." Il a ajouté à propos du sens à donner à sa photographie : "J'ai pris un crucifix, car c'est un objet banal, en tout cas en Amérique […]. Si en faisant appel au sang, à l'urine, aux larmes, ma représentation déclenche des réactions, c'est aussi un moyen de rappeler à tout le monde par quelle horreur le Christ est passé. "

06/09/2011

La galerie prend quelques jours de vacances


Après un été consacré au travail de Laurence Nourisson qui était présente à la galerie pour recevoir les nombreux visiteurs venus découvrir son travail, la galerie prend quelques jours de repos et sera fermée jusqu'au 15 septembre. Le temps de se refaire une beauté pour accueillir les prochaines expositions, notamment la présentation des travaux récents de la plasticienne Évelyne Lavenu.

04/08/2011

Mongo : visite guidée par l'artiste, dimanche 7 août 2011



C'est Laurence Nourisson qui fera les honneurs de la galerie lors de l'ouverture exceptionnelle qu'elle a souhaité avant la fin de l'exposition (prolongée jusqu'au 20 août) devant l'affluence des visiteurs, dont bon nombre de touristes attiré par son travail. Alors n'hésitez-pas, profitez de ce dimanche en ville pour découvrir - ou redécouvrir - Mongo.

04/07/2011

L'art contemporain et la beauté qui transcende...



33 Godtoys, Installation de Francis Moreeuw. 2005-2006.

La Biennale d'Art Contemporain de Venise vient d'ouvrir ses portes. Partout dans le monde des lieux offrent à voir des créations nouvelles et de nombreux courants existent en la matière. Mais qu'est-ce que ces œuvres ont à voir avec l'Art ? Peut-on encore envisager ce travail contemporain comme porteur d'un message de foi et d'espoir qui passe avant tout par la Beauté, cette beauté dont on dit qu'elle sauvera le monde ? Un site a eu l'idée - et le courage - de poser les questions que personne n'ose jamais formuler dans un musée, à plusieurs artistes, conservateurs et critiques d'art. Voilà ce que cela donne :

1/ L’art contemporain, n’est-ce pas un peu n’importe quoi ?

"Il a agrandi toutes les limites en poussant la recherche vers la plus grande radicalité, mais on avait perdu la clé, en oubliant que les œuvres sont portées par des commandes", estime Xavier Douroux. "Il a développé une rhétorique complexe en perdant les rapports avec le public. Il faut rétablir ce rapport et donner les clés qui permettent à tous de parler de l’art."

2 / En quoi est-il utile ?

"L’art permet tous les dialogues, bien au-delà des seules questions artistiques", continue Xavier Douroux. "Il est au cœur de toutes les décisions qu’il faut prendre dans la société." "Il permet d’exprimer des choses différentes de ce qui se dit d’ordinaire, car les discours sont toujours contrôlés", ajoute Geneviève Guénette. Jean Voguet pense, quant à lui, que "’artiste est un chercheur. Il va trouver les formes et les couleurs qui seront à la mode. L’artiste est un médium qui transmet la beauté qui n’est pas toujours où on la recherche". "C’est un marqueur d’idées qui parle de l’actualité avec ironie. L’exposition " La Boucherie humaine" aurait été plus influente sur une courte durée, pour ne pas entrer dans les mœurs", précise Rémi Tamain.

3 / La recherche du Beau est-elle encore d’actualité ?

"C’est quoi la beauté ? Si elle est spirituelle, alors ces œuvres y tendent. Si c’est uniquement esthétique, d’autres œuvres peuvent y prétendre, car c’est surtout la quête du sens", répond d’emblée Jean Voguet. Catarina Perazzi explique, de son côté, le sens de sa Déesse mère : "La nudité est un beau véhicule, si elle est bien utilisée. Je l’ai conçue comme une icône. "

4 / L’argent et l’art : un rapport scandaleux ?

"Des prix délirants et même irréels existent, mais ça ne concerne qu’une quinzaine d’artistes dans le monde", affirme Xavier Douroux, quand Geneviève Guénette souligne qu’elle "travaille à côté pour pouvoir vivre".

5 / Jeter un trait sur une toile blanche, c’est un peu facile ?

"On ne doit pas tout justifier par le travail manuel, car une œuvre est avant tout un travail intellectuel.", clame Jean Voguet. "Le savoir-faire très apparent peut, au contraire, cacher un manque de conception."

6 / Comment l’art contemporain retrouve sa place dans la vie quotidienne ?

"On passe des commandes avec l’aide de la ville à des artistes locaux pour qu’ils ne partent pas à Berlin ou à New York. On est aussi actif dans le Châtillonnais que dans les quartiers", nous apprend Xavier Douroux. "Quand une œuvre d’art trouve le bon contexte, elle n’a plus besoin d’être expliquée. On invite des street-artistes qui discutent avec les habitants.", conclut Jean Voguet.

© Franck Bassoleil

14/06/2011

Sympathique soirée pour le vernissage de Mongo

Certes ce ne fut pas la cohue (il y avait ce soir-là plusieurs vernissages et pas des moindres, des spectacles et autres évènements qui rendaient difficiles d'assister à tout), mais une petite centaine de clients et d'habitués de la galerie étaient au rendez-vous, vendredi dernier pour découvrir Mongo by Laurence Nourisson. Des artistes étaient venus saluer la plasticienne parmi lesquels : Cécile Bobinnec dont l'exposition Stand Alone précédait celle-ci, Pierre Leman, jeune plasticien fou d'autoportraits et le jeune photographe milanais Guido Valensi et le saxophoniste Alex Golino. Quelques journalistes avaient fait le déplacement. Parmi eux Isabelle Camus emballée par le travail de l'artiste, comme le fut pratiquement tout le public et dont les photos illustrent ce billet. Un verre de Badie à la main, ce délicieux assemblage de cépages bordelais que de plus en plus de gens découvrent et apprécient - vinifié comme le fut autrefois la fameuse Cuvée du Chai de la même maison - les invités déambulèrent au milieu des parures présentées comme dans une salle de musée, leur donnant une dimension de vestige sacré qu'on vient admirer religieusement et avec respect, des sculptures lumineuses de la série Merci Marcel, en hommage à Marcel Duchamp - tout le monde l'aura deviné - s'imprégnant de l'ambiance sonore, création exclusive de l'artiste pour l'exposition et dont la dimension poétique prit toute son ampleur en fin de soirée quand ne restèrent que quelques Happy few, envoûtés par la magie des travaux présentés. Parmi les visiteurs de ce soir-là, mais aussi depuis l'ouverture de l'exposition, de nombreux élèves ou anciens élèves de l'artiste qui enseigne l'histoire des arts et les arts plastiques dans un lycée bordelais, visiblement tous subjugués par les créations de leur professeur, jeunes groupies enthousiastes qui montrent la force et l'enthousiasme de Laurence Nourisson, mais aussi qui confirment la profondeur et la densité de son travail.
Crédits photographiques © Isabelle Camus - 2011 - Tous Droits Réservés.


07/06/2011

La galerie au 1/12e !



Design pour la présentation de l'exposition MONGO de Laurence Nourisson. Une maquette en papier qui donne envie d'organiser un jour prochain une exposition de miniatures. Avis aux plasticiens intéressés !

MONGO, c'est Vendredi 10 juin, à la galerie blanche



Le vernissage de l'exposition MONGO
ou "un monde retrouvé"
aura lieu
vendredi 10 juin 2011
à partir de 19 heures.
Venez nombreux !

31/05/2011

Décrochage à la galerie, lundi 6 juin, à partir de 19 heures

La tradition est désormais bien établie. Après chaque vernissage, de longues et passionnantes semaines d'exposition, nous avons pris l'habitude d'inviter le public, les amis, la presse et les passants à un dé-vernissage. Le mot décrochage est plus approprié. C'est ainsi que lundi prochain, de retour de ce long weekend de l'Ascension, nous avons le plaisir de vous convier au décrochage de STAND ALONE, la magnifique exposition des œuvres de Cécile Bobinnec, sculptures, phots et dessins qui a reçu à ce jour plus de 480 visiteurs !
Vous êtes les bienvenus, à partir de 19 heures. Il y aura à boire et à manger. En milieu de soirée (vers 21heures), le célèbre saxophoniste italo-américain Alex Golino qui sera accompagné par Timo Metzemakers à la contrebasse, nous offrira un petit moment musical comme il en a le secret. Venez nombreux !

Mongo, un monde retrouvé s'expose à la galerie blanche à partir du 10 juin

Mongo, ce mot à la fois énigmatique et aux consonances exotiques correspond parfaitement au travail de Laurence Nourisson que la galerie blanche est heureuse d'exposer. Léa Vergine dans son livre en donne la définition suivante : "c'est de l'argot américain, c'est un mot qui s'est forgé à New York pour définir les objets qui ,après avoir été jetés, sont ramassés, retrouvés, sauvés..."

Pourquoi cet attrait des déchets chez les artistes ?
Des déchets englobés, photographiés, déchets "traités", montés en épingle, camouflés ou "corrigés", mais qui ne sont malgré tout que des déchets, c’est-à-dire des objets de poubelle et de décharge. Nous sommes nous-mêmes mis au panier et rejetés par d’autres êtres humains. Nous devons - plus ou moins chaque jour - retrouver, ramasser et rassembler des fragments de nous-mêmes.
Quand on regarde les sacs usés d’Alberto Burri ou les détails des cadavres photographiés à la morgue par Andrea Serrano, il nous arrive parfois de nous remémorer la voix de Cathy Barberian où se mêlent partitions pour public averti et "morceaux" populaires, de réentendre une composition de Paolo Castaldi, de relire certaines listes de Bohumil Hrabal ou certains frisbees de Giulia Niccolai, de repenser à certaines séquences cinématographiques d’Abel Ferrara ou à certains collages vocaux de Meredith Monk... et, ainsi, de nous rendre compte que la culture de notre siècle abonde en récupérations, en réemplois et en contaminations, en lambeaux, en fragments, en déchets, en "bruits".
Récupérer et conserver les déchets, essayer de les garder, de les faire survivre en les arrachant au vide, au néant, à la dissolution à laquelle ils sont destinés, vouloir laisser une empreinte, une trace, un indice pour ceux qui restent, implique une dimension psychologique qui est aussi politique.

28/04/2011

Cécile Bobinnec, Stand Alone, à partir de vendredi à la galerie

La galerie expose à partir de vendredi 6 mai, les travaux récents de Cécile Bobinnec. Stand alone, ou les Noces, exposition multi-medium. Sculptures hiératiques, personnages surpris dans une mystérieuse réflexion, portraiturés à traits volubiles et nerveux sur de grandes feuilles blanches, photographies figeant pour l'éternité une attitude, un geste, une solitude... Le travail de Cécile Bobinnec est envoûtant.
Nous venons de le découvrir et attendons avec impatience qu'il prenne sa place dans la galerie et se mette à vivre devant le public qui va découvrir une œuvre attachante, poignante et décalée en même temps. L'artiste qui sera présente au vernissage sera à disposition des visiteurs pour commenter son travail. mais nous ne vous en disons pas davantage. venez découvrir ce travail à partir de 19 heures, vendredi 6 mai, à l'occasion du vernissage.

21/04/2011

Prochaines expositions


du 06/05/2011
au 06/06/2011

cécile bobinnec
Stand alone

sculptures, Dessins, Photographies



du 16/06/2011
au 05/08/2011
laurence nourisson
Mongo, fragments d'un monde perdu
sculptures

19/04/2011

Décrochage de "New-York, comme un décor" et projection d'un Cassavetes

Chers amis de la Galerie Blanche,

Toute notre équipe a le plaisir de vous convier au décrochage de l'exposition "New-York, comme un décor. Hommage à John Cassavetes" qui aura lieu le vendredi 29 avril à partir de 19h.

L'artiste Maurice Darmon sera présent, ainsi que l'éditeur du Temps qu'il fait chez qui il a publié son ouvrage "Pour Cassavetes", sorti le 7 avril 2011.

De la même manière que lors du vernissage, une projection vous est proposée à cette occasion. Nous présenterons le film "A child is waiting" réalisé par Cassavetes en 1963 , avec Burt Lancaster, Gena Rowlands et Judy Garland dont ce sera le dernier film. La projection aura lieu cette fois encore à la Brasserie Le Cheverus, (située pour ceux qui n'étaient pas là lors du vernissage, juste en face de la galerie), laquelle proposera une assiette gourmande (tapas, pâtisseries et verre de vin) aux personnes présentes.

Le nombre de places étant limité, il est prudent de réserver, soit en passant à la galerie avant le 29 avril, soit par courriel à l'adresse suivante : l.76infos@gmail.com.

Nous vous attendons nombreux !

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05/04/2011

N'oubliez-pas : Vernissage de l'Hommage à John Cassavetes

Ce vendredi 8 avril, à partir de 19 heures, toute l'équipe de la Galerie Blanche a le plaisir de convier les bordelais au vernissage de l'exposition "New York comme un décor, Hommage à John Cassavetes" 77 photographies de Maurice Darmon, à l'occasion de la sortie de son livre "Pour John Cassavetes" (Éditions Le Temps qu'il fait)

Maurice Darmon parlera de son livre qu'il signera. A l'issue de la présentation, la Galerie Blanche présentera en projection privée "Too late blues", second film méconnu et rarement diffusé de John Cassavetes (1962), avec Stella Stevens et Bobby Darin. Le nombre de places étant limité, il est prudent de s'inscrire par courriel : l.76infos@gmail.com.

La projection aura lieu à la Brasserie Le Cheverus, partenaire de la galerie. Libre participation aux frais et possibilité de se restaurer sur place à l'issue de la projection.

23/03/2011

New York comme un décor : du 31/03 au 02/04/2011

Pour John Cassavetes qui y est né, la métropole et ses rues constituent une ambiance à part entière de certains de ses films : Shadows, Opening Night et Gloria. Pour Maurice Darmon, Manhattan est un monde dont il décrypte les secrets.
« New York était un espace inépuisable, un labyrinthe aux pas sans fin et, loin ou pas, familier ou non de ses rues et quartiers, toujours s'imposait à lui le sentiment d'être perdu. Perdu, non seulement dans la ville, mais aussi à l'intérieur de lui-même. Chaque fois qu'il se mettait à marcher, il se sentait comme dépassé par lui-même, abandonné au mouvement des rues, réduit à un œil qui voit; il était capable d'échapper à la contrainte de penser, ce qui plus que tout lui donnait mesure de paix, d'un vide intérieur salutaire. Le monde était hors de lui, autour de lui, devant lui, et ses rapides changements lui interdisaient de se concentrer sur quoi que ce fût pendant très longtemps. Tout résidait dans le mouvement, dans l'acte de mettre un pied devant l'autre et de s'autoriser à suivre la dérive de son propre corps. Dans cette errance sans but, tous les lieux s'équivalaient, ici comme ailleurs. Dans ses meilleures déambulations, il pouvait se sentir nulle part. New York était le nulle part qu'il avait construit autour de lui, et il prenait conscience qu'il n'aurait plus l'intention de la quitter encore. »
Paul Auster
Extrait de « La Cité de verre », Ed. Actes-Sud.
Traduction personnelle de Maurice Darmon.

La Galerie Blanche
présente
du 31 mars au 2 mai 2011

NEW YORK COMME UN DECOR
hommage à John Cassavetes
77 photographies réalisées par
Maurice Darmon
lors de ses pérégrinations new-yorkaises à la recherche de l’âme de Manhattan qu’il a su transposer pour nous avec beaucoup de poésie et de spontanéité.

Cette exposition se lira comme une introduction à la présentation de l’ouvrage qu’il consacre à John Cassavetes, édité au Temps qu’il fait
et qui sort le 7 avril
en librairie

Une présentation de trois films rares et indisponibles du cinéaste
sera proposée aux AMIS DE LA GALERIE,

A cette occasion, Maurice Darmon
viendra parler du réalisateur et de New York
et présentera son ouvrage

Le vernissage de l’exposition
aura lieu le vendredi 8 avril 2011, à 19 heures

16/03/2011

Les Dix Commandements selon Gilbert & George



Ten Commandments for Gilbert and George

Thou shalt fight conformism
Thou shalt be the messenger of freedoms
Thou shalt make use of sex
Thou shalt reinvent life
Thou shalt create artificial art
Thou shalt have a sense of purpose
Thou shalt not know exactly what thou dost, but thou shalt do it
Thou shalt give thy love
Thou shalt grab the soul
Thou shalt give something back

15/03/2011

Prochaine exposition : Maurice Darmon


MANHATTANIA
Clichés & Hommage
New-York City - John Cassavetes

par

MAURICE DARMON

du 31 mars au 2 mai 2011

08/02/2011

Sonorités extrêmes...

Rappelez-vous, l'été dernier Jean-Michel Charpentier exposait à la galerie.

Antoine Lalanne Desmet a réalisé à notre demande un superbe travail radiophonique autour de l'exposition et de l'artiste:



Bonne écoute!

18/01/2011

Non Madame, l'art contemporain, ce n'est pas n'importe quoi

Trois vieilles dames très élégantes discutaient l'autre jour devant la vitrine de la galerie. L'une s'exclama "l'art contemporain ? mais c'est n'importe quoi sauf de l'art"... Comment réagir ? Que répondre ? Comment expliquer que ce n'est pas forcément n'importe quoi (quoique parfois...). Peut-on définir l’art contemporain comme l’art « en train de se faire » ? L’expression n’est employée de manière usuelle que depuis les années 80, et elle demeure ambiguë. Car tout l’art produit par les artistes vivants, donc contemporains, n’est pas de « l’art contemporain »…C'est à partir de ces évidences qu'il fallait rappeler, que le site Fluctuat.net s'interroge dans son excellente présentation de l'art d'aujourd'hui dont nous publions ici des extraits:
C’est quoi, l’art contemporain ? Pour répondre à cette question, on peut recourir à un autre terme abstrait, et abscons pour beaucoup, celui de « postmodernisme », que l’on peut définir au sujet de toute œuvre dont la conception, contrairement au modernisme, ne repose pas sur l’idée d’une finalité nécessaire de l’art. Les multiples mouvements « néo » et autres courants revisités, comme par exemple le « néo-Pop » de Jeff Koons, sont caractéristiques du postmodernisme, dont l’une des particularités est, si l’on peut dire, de tourner en rond et de pouvoir dès lors, comme un serpent se mordant la queue, intégrer tous les styles : selon Catherine Millet, « l’art contemporain opère une soudure, là où la modernité marquait une rupture ».

L’art Hic et Nunc
Aussi faut-il aborder le terme de « contemporain » autant comme un point chronologique précis, celui du hic et nunc de l’art, délirant et jamais assouvi, que comme le synonyme de « art de pointe » (les anglicistes ou les prétentieux diront at the cutting edge ou state-of-the-art).
Autant dire qu’il paraît bien difficile de se retrouver dans tout cela. Comment définir une œuvre d’« art contemporain », et quels sont les critères qui peuvent déterminer si elle constitue un bon travail de la part de l’artiste ? L’éclectisme de l’art contemporain est tel qu’on ne peut plus parler aujourd’hui de « styles » : chaque artiste produit un travail unique, ne se rattachant pas forcément à un style en particulier. De même, tous les médiums sont « contemporains » : un peintre tel Marc Desgrandchamps est autant considéré comme un artiste contemporain qu’un artiste producteur d’installations, comme Claude Lévêque, ou un vidéaste comme Bill Viola
Pour faire simple (ou simpliste), on dira que l’art devient « contemporain », dès lors qu’il entre en synchronie avec son époque, et qu’il nous parle de notre vie, de notre époque, de nos modes parfois, et toujours de nos modes de penser et d’être, là et maintenant.

04/01/2011

Lignes de Filles : prolongation de l'exposition

L'exposition des œuvres récentes de Nora Alins est prolongée jusqu'à la fin du mois de janvier. L'artiste sera présente à la galerie à l'occasion d'une soirée de présentation des Amis du Loup avec des invités surprise. La date sera précisée sur le blog, Facebook et Twitter dans les prochains jours.

01/01/2011

Meilleurs Voeux !!!

Que 2011 vous soit bonne et profitable ! Santé, Prospérité, Félicité et Paix. Que vous puissiez tenir éloignés de vos vies, les fâcheux, les grincheux et en général tous ceux qui se donnent le mot pour nous empoisonner l'existence. Quant à nous, nous souhaitons que 2011 soit une deuxième année pleine de rencontres et d'expériences, que cette nouvelle année nous donne encore des tas d'occasions de DONNER à VOIR, notre mission fondatrice, qu'elle nous permette de créer de nouveaux liens, et de nous instiller encore davantage dans le paysage culturel bordelais et aquitain.
Cela ne pourra se faire qu'avec vous, avec votre soutien, vos visites et votre présence ! Vous êtes de plus en plus nombreux à venir, et à revenir et, sans aucune publicité, sans actions commerciales, sans marketing, sans ronds de jambes, la petite Galerie Blanche grandit et s'installe, sans changer un iota à sa philosophie originelle.
Bonne année
donc, et Mercis à vous !