20/10/2021

«Soma», la nouvelle exposition de la galerie page blanche ouvre ses portes demain

σῶμα [soma] en grec cela veut dire corps. L.76 présente dans sa galerie Page Blanche un ensemble de travaux expérimentaux du plasticien Christophe Montarras, plus connu pour ses collages. Une quinzaine de portraits d'hommes et des dessins au fusain illustrent cette thématique que nous avons trouvé intéressante autour de la dualité corporéité [Corps-objet] / corporalité [Corps-sujet]. Pour accompagner la visite, la librairie présente plusieurs ouvrages en relation avec le corps, citons notamment  :
  • Mathieu Riboulet, Le Corps des anges,
  • Larry Tremblay, Tableau final de l'amour,
  • Andrew Mcmillan,Le corps des hommes,
  • Dazaï Osamu, La Déchéance d'un homme,
  • Jean Baudrillart, Simulacres et simu­la­tion,
  • Hans Belting, Pour une anthropologie des images,
  • Michel Foucault, Le corps uto­pi­que, les hétérotopies,
N'hésitez-pas à passer nous voir, tous les après-midis de mardi à samedi et sur RDV. Et puis, ne ratez pas les nocturnes du Jeudi, dès 19 heures. Musique, dégustation, lectures, rencontre avec les artistes et visite commentée de notre (modeste) Cabinet de Curiosités !

27/07/2021

Passeggiando... oeuvres récentes de Hubert Mollien à la galerie

 
Nous nous sommes connus du temps de Première Ligne, la galerie qui existait au même endroit que nous et que Lorenzo a aidé à se lancer puisque ses projets d'alors le portaient vers Venise au lieu du Bordeaux qui fut depuis 1985 le théâtre de ses activités avec la Galerie Blanche, le fameux petit espace de la rue du Loup qui attira tellement de monde avec sa conception du "Donner à Voir". La galerie Blanche, devenue après la fermeture de l'espace du 76 rue du Loup, la Galerie Nomade, et qui, empêchée de se déployer à Venise pour cause de crise sanitaire, s'est installée au 8 rue Teulère, près de la Grosse Cloche, à deux pas du Cours Victor Hugo, dans le sympathique quartier Saint-Paul en pleine mutation et où il se passe des tas de belles choses d'un point de vue artistique et culturel.
 
Hubert Mollien, jeune homme de 86 ans, plasticien reconnu, professeur d'art émérite et grand collagiste devant l'éternel, présente une cinquantaine de travaux récents sur la thématique qui lui est chère, les silhouettes féminines auxquelles s'ajoute depuis quelques années de nombreux et succulents portraits inventés à bas de dos d'affiches lacérées et d'une kyrielle de personnages en cartapêsta aux allures inénarrables et drôlement sympathiques et attachants, comme leur créateur.

«Passeggiando...
[Opere Recenti 2019-2021] di Hubert Mollien» Voilà le titre choisi par ceux du collectif qui ont aidé au choix des oeuvres avec Lorenzo. 48 collages dont deux grands formats somptueux, 2 linogravures et une dizaine de sculptures... Muséal ! vraiment. Tellement attirant que dès l'accrochage, alors que la galerie était en pleine installation, les uns finissant de repeindre une paroi, d'autres essayant de nettoyer le sol longtemps laissé à l'abandon, Lorenzo juché sur un escabeau avec Régis pour accrocher les deux grands collages qui pèsent leur poids soutenu par Brigitte qui nous rendait visite, Tom occupé à coder les futures pages du site et l'installateur de chez Bouygues venu poser la fibre tant attendue, donc en plein chantier deux charmantes dames, élégantes et tout sourire, ont demandé à jeter un oeil. Et l'affaire fut règlée en deux minutes : les deux premiers collages dans leur joli petit cadre de bois, deux paires de jeunes élégantes de la fashion week milanaise (c'est ainsi que Lorenzo a décidé du nom de cette section de l'exposition - "Fashion Week à Milano : passeggiata Via Montenapoleone a Milano" , aussi charmantes que nos acheteuses, un peu gênées tout de même, qui demandèrent à ce que leur choix soit décroché des cimaises. Aussitôt dit aussitôt fait et ce petit quatuor de mondaines milanaises vêtues de jolis atours en papier Made in Vogue, haute-Couture oblige, sont parties pour le Mexique. Les dames ont promis de revenir et ont été les premières à laisser leurs adresses sur le nouveau mivre d'or encore jamais ouvert... «De belle augure» a lancé une des petites mains occupées à laver la vitrine. Stuff Smith choisit cet instant magique pour entonner à sa manière "It's wonderful" en compagnie de Dizzie Gillepsie et de Peter Anderson, que du beau monde à la Galerie Page Blanche et gageons - souhaitons - que cela ne fait que commencer en dépit de l'insupportable tension de cette crise sanitaire qui dure et encombre et complique tout.

Venez nous rendre visite. l'exposition est visible tout l'été, du mardi au samedi, tous les après-midis dès 14 heures et parfois - selon l'ambiance et la météo - jusqu'à tard dans la soirée où il est courant que les visiteurs se voient offrir un verre de vin bio ou ce délicieux kéfir amoureusement concocté par la Brasserie Parallèles de Floirac. Et si vous avez une petite faim, en attendant de pouvoir nous-mêmes vous proposer les gourmandises que nous enviseagons de proposer dès cet hiver, il y a à deux pas - mais vraiment deux pas, les délices de Fabienne dans son haut-lieu prénommé l'Etoile, véritable Place To Be bordelais (mais ne l'ébruitez pas trop, il devient déjà compliqué parfois de trouver une table en terrasse !).   
 
Nous vous montrerons aussi notre petit concept qui rend tout le monde heureux dans le collectif : 
 
L'Armoire... 
 
Mais je n'en révèle pas plus. L'Armoire est là, elle remplit son office, mais elle est encore un Work in Progress. Régis et Lorenzo vont s'y atteler. La corniche a déjà été retapée. c'est que notre concept, tout en étant tout ce qu'il y a de plus contemporain et en harmonie absolue avec notre philosophie à L.76, n'en demeure pas moins une vieille dame en pin du XVIIIe siècle, élégante et à la mode du temps des marquises de la Cour, mais née quelque part dans les campagens qui environnent la ville de Montaigne, de La Boétie, de Montesquieu et de Mauriac (Pour ne pas avoir à citer tous les autres et nous-même aussi !)

Et pour finir ce billet, le site est enfin en ligne. il reste des pages à nourrir, des photos à améliorer mais l'essentiel est là. Merci à Katia, à Tom, aux consultants de Ionos  qui ont permis ce résultat :






 

03/03/2021

C'est officiel depuis le 1er mars : la galerie Blanche et Première Ligne fusionnent !


Nous y voilà les amis, la pandémie a fait bouger beaucoup de lignes et de l'abstrait vient de surgir une nouvelle figuration, libre par principe, innovante par goût et joyeuse aussi : Des locaux de la rue du Loup où nous avons pendant près de cinq ans donné à voir des artistes que nous aimons à ceux de la rue Teulère.Longtemps galerie nomade, la Galerie Blanche pose ses cimaises et l'enthousiasme de ses animateurs dans les locaux de la Galerie Première Ligne, belle aventure initiée en 2012 par Cécile Odartchenko, éditrice et auteure, fille d'un grand poète russe, épouse du célèbre galeriste Albert Loeb. Elle a fait connaître aux bordelais de nombreux artistes, mais a su aussi, dans le même esprit que celui du collectif L.76, donner à voir et commpuniquer son enthousiasme. Elle s'installe à Rochechouart, dans une maison où il se passera bientôt de bien belles choses au service de l'art et de la culture !

Désormais, et pour le meilleur nous l'espérons, L.76 vous accueille au 8 rue Teulère, près la Grosse Cloche, à deux pas du cours Victor Hugo, dans ce merveilleux quartier de Saint-Paul, charnière entre le très créatif et artistiquement explosif quartier saint-Michel et Saint-Pierre, le centre historique repéré et protégé par l'Unesco.

En ce moment, faisant le lien entre les évènements de Première Ligne et ceux à venir de la Galerie Blanche, une exposition de dessins et encres d'Alain Arnaud, aux traits qui fascinent et à l'univers grouillant et fantasque.

 

Première Ligne c'est aussi une librairie spécialisée dans la poésie et les livres d'artiste, mais aussi bientôt les arts et la littérature des pays de la Méditerranée en langue originale et en traduction (Italie, Espagne, Portugal, Afrique, Asie...) et, lorsque la vie reprendra son cheminement normal sans limitation ni contraintes sanitaires, ce sera un lieu de vie et de rencontres, à la fois espace de travail, salon de thé et bar à vin... Mais tout cela est dans nos têtes et dans nos carnets, sans pouvoir à ce jour, en dire plus...

Venez nous rendre visite et faire connaissance avec les lieux si vous ne connaissez pas encore l'endroit, passez faire un brin de causette avec les galeristes. Nous sommes là tous les après-midis à partir de 14 heures. En attendant de pouvoir reprendre nos horaires nocturnes d'avant, du temps de la rue du Loup !




26/08/2020

Donner à voir et travailler ensemble. Éléments pour un manifeste.

La crise sanitaire qui a de quoi nous interpeler - non pas tant sur la dangerosité présumée du virus qui se serait répandu sur toute la surface de la Terre - mais par tout ce qu'elle semble remettre en question en agissant sur la peur des individus, sur le doute et balayant tout ce qui fait l'ordinaire de notre société depuis longtemps, sinon depuis toujours, met en péril l'activité artistique dans son ensemble en ce qu'elle éloigne les créateurs de leurs publics. Comme pour les lieux de culte, les galeries sont durement touchées. 
Pensez un peu, dans toute l'histoire de l'Humanité, en dehors des (trop) nombreuses périodes de guerre, jamais un lieu de prière et de médiation n'a jamais été fermé, interdit et les offices et cérémonies jamais reportées, annulées ou célébrées en catimini, à huis-clos, comme en cachette. Cela fait le jeu des violents et des méchants qui rêvent d'une société close, muette, faite d'esclaves, de petits soldats, de cobayes et de consommateurs soumis. L'artiste véritable, celui qui a la création dans le sang, comme une énergie vitale qu'il se doit de transmettre, ne peut se satisfaire de cette terrible régression des libertés, cette montée préoccupante des peurs et sur l'incohérence de ceux à qui nous avons jusqu'ici confié notre quotidien, ceux qui devraient accompagner et rassurer, protéger et défendre bien plus que réprimer et contraindre.
En guise de manifeste
Ce long préambule en guise de manifeste pour expliquer notre énergie nouvelle, notre volonté de démarrer autre chose, dans la perspective d'un nouveau paradigme qui surgirait de nos cœurs, nous qui n'avons pas pas peur, que ne craignons pas, qui doutons désormais du discours officiel, des informations jetées en pâture par une presse qui ne sait rien et hurle avec les loups pour ne pas disparaître. 

Cette énergie dont on veut parler, c'est poursuivre, contre vents et marées, en toute conscience des difficultés que rencontre l'Humanité, davantage liée selon nous aux graves problématiques climatiques, aux mutations inédites de notre environnement, à cette terre qu'on empoisonne depuis trop longtemps, qu'on pille sans vergogne, amenant à leur perte des milliards d'individus quasiment tous complices par leur indifférence ou leur orgueil, leur âpreté au gain ou leur couardise. 
 
Nous croyons que les arts, la culture, l'éducation sont des armes infaillibles pour gagner cette guerre terrible contre l'Individu, contre la Beauté, contre l'Amour. Face aux répressions policières, aux manipulations génétiques, à l'hyperconsommation, à la peur attisée par des dirigeants affolés que personne n'écoute plus, à l'hydre de la croissance et du profit, il faut du Rêve, de la Beauté et où mieux que dans une galerie, une librairie, un théâtre, un cinéma, une école, un musée, l'homme peut s'apaiser et se reconstruire, prendre le temps de comprendre et de réfléchir avant d'agir non pas comme on lui dit mais comme il le sent, avec tout son être, son cœur et son âme ! L'artiste aide à la paix, à la sérénité, à l'entraide. Son art aiguise les sens, ouvre nos yeux, console et entraîne. 

Voilà pourquoi, nous de la Galerie Blanche, qui n'avons jamais abandonné cette idée première du «Donner à Voir », voulons redynamiser ce qui fut à la base de la création du premier espace que nous avions établi dans en face de la somptueuse glycine de l'Hôtel de Ragueneau, dans le Vieux Bordeaux, rue du Loup et qui durant cinq belles années, a attiré des centaines de visiteurs dont une grande majorité n'avait jamais auparavant fréquenté les lieux d'art, galeries et musées. Cette idée qui n'a jamais été dictée par l'esprit de lucre, mais par la volonté de faire connaître, de partager, d'écouter et de montrer.

Donner à voir, à entendre et à connaître
La crise a mis en difficulté des lieux d'art et de culture qui tentent de surnager, de rester à la surface et de reprendre peu à peu leur chemin. C'est ainsi que nous nous sommes rapprochés, il y a plusieurs mois maintenant de la Galerie Première Ligne fondé par notre chère amie, Cécile Odartchenko, qui fut longtemps la collaboratrice de son marie, Albert Loeb, tant à New York qu'à Paris, avant de lancer les Éditions des Vanneaux, l'une des plus intéressantes maisons d'édition de poésie francophone. Nous l'avons rouverte, nous l'animons et dans les prochains mois, avec de nouveaux partenaires, nous relancerons cette dynamique qu'initia avec brio Cécile : expositions, lectures, concerts, toujours motivés par le donner à voir, à entendre et à connaître.

Vendre aussi 
Pour permettre à la galerie de poursuivre son objectif, la galerie doit aussi jouer son rôle en vendant les œuvres présentées et défendues. Donner à voir, aider à faire naître des vocations de collectionneurs et contribuer au lancement des jeunes artistes dont nous aimons le travail. Cela passe bien sûr par la voie traditionnelle des expositions, temporaires ou permanentes. Mais cela passe aussi désormais par le "hors-sol", les vitrines virtuelles, les réseaux sociaux, les boutiques en ligne... C'est ainsi que via instagram, twitter, Facebook, et bientôt Pinterest et Etsy, par ce blog aussi nous proposons à nos amis des pièces de qualité d'artistes réputés ou encore méconnus et toujours à des prix plus qu'abordables.

C'est le cas de cette magnifique pièce d'Alechinsky, provenant de la très belle série Carta Canta (dont elle est le numéro IV), proposée pour 950€ au vu de son tirage réduit. Bien évidemment nous étudions toutes les offres, tant qu'elles restent raisonnables et en rapport avec la cote de cet artiste et de son travail ! Achat on ligne via paypal.