La crise sanitaire qui a de quoi nous interpeler - non pas tant sur la dangerosité présumée du virus qui se serait répandu sur toute la surface de la Terre - mais par tout ce qu'elle semble remettre en question en agissant sur la peur des individus, sur le doute et balayant tout ce qui fait l'ordinaire de notre société depuis longtemps, sinon depuis toujours, met en péril l'activité artistique dans son ensemble en ce qu'elle éloigne les créateurs de leurs publics. Comme pour les lieux de culte, les galeries sont durement touchées.
Pensez un peu, dans toute l'histoire de l'Humanité, en dehors des (trop) nombreuses périodes de guerre, jamais un lieu de prière et de médiation n'a jamais été fermé, interdit et les offices et cérémonies jamais reportées, annulées ou célébrées en catimini, à huis-clos, comme en cachette. Cela fait le jeu des violents et des méchants qui rêvent d'une société close, muette, faite d'esclaves, de petits soldats, de cobayes et de consommateurs soumis. L'artiste véritable, celui qui a la création dans le sang, comme une énergie vitale qu'il se doit de transmettre, ne peut se satisfaire de cette terrible régression des libertés, cette montée préoccupante des peurs et sur l'incohérence de ceux à qui nous avons jusqu'ici confié notre quotidien, ceux qui devraient accompagner et rassurer, protéger et défendre bien plus que réprimer et contraindre.
En guise de manifeste
Ce long préambule en guise de manifeste pour expliquer notre énergie nouvelle, notre volonté de démarrer autre chose, dans la perspective d'un nouveau paradigme qui surgirait de nos cœurs, nous qui n'avons pas pas peur, que ne craignons pas, qui doutons désormais du discours officiel, des informations jetées en pâture par une presse qui ne sait rien et hurle avec les loups pour ne pas disparaître.
Cette énergie dont on veut parler, c'est poursuivre, contre vents et marées, en toute conscience des difficultés que rencontre l'Humanité, davantage liée selon nous aux graves problématiques climatiques, aux mutations inédites de notre environnement, à cette terre qu'on empoisonne depuis trop longtemps, qu'on pille sans vergogne, amenant à leur perte des milliards d'individus quasiment tous complices par leur indifférence ou leur orgueil, leur âpreté au gain ou leur couardise.
Nous croyons que les arts, la culture, l'éducation sont des armes infaillibles pour gagner cette guerre terrible contre l'Individu, contre la Beauté, contre l'Amour. Face aux répressions policières, aux manipulations génétiques, à l'hyperconsommation, à la peur attisée par des dirigeants affolés que personne n'écoute plus, à l'hydre de la croissance et du profit, il faut du Rêve, de la Beauté et où mieux que dans une galerie, une librairie, un théâtre, un cinéma, une école, un musée, l'homme peut s'apaiser et se reconstruire, prendre le temps de comprendre et de réfléchir avant d'agir non pas comme on lui dit mais comme il le sent, avec tout son être, son cœur et son âme ! L'artiste aide à la paix, à la sérénité, à l'entraide. Son art aiguise les sens, ouvre nos yeux, console et entraîne.
Voilà pourquoi, nous de la Galerie Blanche, qui n'avons jamais abandonné cette idée première du «Donner à Voir », voulons redynamiser ce qui fut à la base de la création du premier espace que nous avions établi dans en face de la somptueuse glycine de l'Hôtel de Ragueneau, dans le Vieux Bordeaux, rue du Loup et qui durant cinq belles années, a attiré des centaines de visiteurs dont une grande majorité n'avait jamais auparavant fréquenté les lieux d'art, galeries et musées. Cette idée qui n'a jamais été dictée par l'esprit de lucre, mais par la volonté de faire connaître, de partager, d'écouter et de montrer.
Donner à voir, à entendre et à connaître
La crise a mis en difficulté des lieux d'art et de culture qui tentent de surnager, de rester à la surface et de reprendre peu à peu leur chemin. C'est ainsi que nous nous sommes rapprochés, il y a plusieurs mois maintenant de la Galerie Première Ligne fondé par notre chère amie, Cécile Odartchenko, qui fut longtemps la collaboratrice de son marie, Albert Loeb, tant à New York qu'à Paris, avant de lancer les Éditions des Vanneaux, l'une des plus intéressantes maisons d'édition de poésie francophone. Nous l'avons rouverte, nous l'animons et dans les prochains mois, avec de nouveaux partenaires, nous relancerons cette dynamique qu'initia avec brio Cécile : expositions, lectures, concerts, toujours motivés par le donner à voir, à entendre et à connaître.
Vendre aussi
Pour permettre à la galerie de poursuivre son objectif, la galerie doit aussi jouer son rôle en vendant les œuvres présentées et défendues. Donner à voir, aider à faire naître des vocations de collectionneurs et contribuer au lancement des jeunes artistes dont nous aimons le travail. Cela passe bien sûr par la voie traditionnelle des expositions, temporaires ou permanentes. Mais cela passe aussi désormais par le "hors-sol", les vitrines virtuelles, les réseaux sociaux, les boutiques en ligne... C'est ainsi que via instagram, twitter, Facebook, et bientôt Pinterest et Etsy, par ce blog aussi nous proposons à nos amis des pièces de qualité d'artistes réputés ou encore méconnus et toujours à des prix plus qu'abordables.
C'est le cas de cette magnifique pièce d'Alechinsky, provenant de la très belle série Carta Canta (dont elle est le numéro IV), proposée pour 950€ au vu de son tirage réduit. Bien évidemment nous étudions toutes les offres, tant qu'elles restent raisonnables et en rapport avec la cote de cet artiste et de son travail ! Achat on ligne via paypal.